Analyse macroscopique : le constat d’échec

publiée le : 13 mai 1999

A l’issue du XX ème siècle, l’analyse historique met en relief des clichés contrastés à dominante particulièrement sombre, comme les distorsions grandissantes entre zone de richesse et zone de pauvreté.

Comme c’est le cas par exemple, du naufrage de l’Afrique – de l’implosion du bloc de l’Est, édifié sans l’assentiment des peuples (…) – de la faillite des dragons d’Asie du Sud-Est – de la bombe à retardement de l’Inde, où démographie galopante, tension entre castes et communautés s’entrechoquent, avec en corollaire, les menaces que constituent les pays voisins de l’Etat Fédéral Indien : au Nord-Ouest, l’Afghanistan, la drogue et l’intégrisme, à l’ouest, la poudrière du Pakistan , où sévit l’anarchie politique, l’intégrisme, la drogue, la course au nucléaire (tension au sujet du Cachemire) à l’Est, la République Socialiste de Birmanie, membre de l’Association des nations du Sud-Est asiatique (L’ASEAN) et son fameux triangle d’or (60% de la production mondiale de pavot, donc d’héroïne ! ).

Il convient par ailleurs de prendre en compte les incertitudes d’une Chine, désormais puissance nucléaire à part entière, où les distances entre intentions formelles et réalités concrètes, s’agissant des droits de l’homme sont égales aux antipodes marquants les extrémités de son vaste territoire.

Comment enfin ne pas souligner le décollage aléatoire et très ambigu de l’Amérique latine, comme par exemple le Pérou où, à l’instar de la Bolivie, corrélativement à la victoire du libéralisme, type F.M.I., qui frappe les plus démunis, prospère la culture du coca (donc la production de cocaïne) dont le volume exporté rapporte plus d’un milliard de dollars par an [1] Avec sa production de 400 tonnes de cocaïne par an (15% du P.N.B.) la Bolivie se situe au deuxième rang mondial après le Pérou.

Conjointement à l’essor de cette délinquance (par le haut), et face à l’accélération du mouvement de l’histoire du dernier quart du XXéme siècle, nos « charismatiques » politiciens d’opérette n’ont pas été aptes à appréhender la nouvelle donne ; ils ont été incapables d’anticiper et de conduire avec clairvoyance la géopolitique contemporaine.
De ce fait, ils ont laissés cette affaire éminemment délicate, à la discrétion des institutions mondialistes et des puissances de la finance et du commerce international.
Laissé perdurer cet état de fait, placerait les « démocraties » occidentales devant les pires périls, en exposant dangereusement les peuples à la récession et à la précarité de la paix, et ce, en dépit des apparences contingentement trompeuses.

Constat d’échec donc, pour les droits de l’homme et pour la démocratie, et ce, en dépit de colossaux apports en capitaux associés aux énergies conjuguées du G7 et de vastes institutions, comme le F.M.I – l’O.C.D.E - la banque mondiale et l’O.M.C. Ces institutions, tels des Testamentaires pressés par l’imminence du débordement universel des eaux, se drapent, en la nouvelle Babylone (DAVOS) , d’un optimisme feint, pour établir, dans de confuses parlottes, plans et priorités, - réglant au jour le jour les problèmes d’intendance des souverains, c’est-à-dire les problèmes des peuples.
Et sous prétexte d’être les obligées de rapports de contraintes déguisées en «dictature du prolétariat », cautionnent une planification intégrale aux seules fins de faire allégeance à d’occultes puissances pharisaïques, comme si l’humanité et notamment la société occidentale, était hypnotisée au point de s’accommoder de sa perte d’identité, de la drogue, de l’insécurité, du chômage, de la misère sociale et morale, et ce, au nom de la libre entreprise de quelques douze cent «césaro-papistes » du libre-échange mondial.

[1] Sources ATLASECO 1998


Retour aux publications