Du constat de fin de régime, à la charte du C.E.P.F.E : le fil conducteur de la pensée institutionnelle.

publiée le : 07 septembre 2010

Introduction :

La France, l’Europe et le monde, sont frappés par les effets dévastateurs d’une faillite globale : faillite financière – faillite économique – faillite écologique – faillites idéologiques – faillite politique – faillite sociale et morale.

Ainsi, les idéologies du XXéme siècle sont mortes ! Voici l’humanité face à elle-même, face à une période charnière : la régression et la dépendance dans la dictature financière et marchande, ou bien le sursaut salutaire.

Pour cela, si le peuple français le souhaite, s’il veut ouvrir la voie vers la nouvelle donne – vers la réelle démocratie – vers la justice sociale- vers l’équité fiscale – il lui faut saisir les leviers à sa disposition. Ces leviers sont l’expression des urnes. Ces leviers doivent s’appuyer sur le socle d’un projet institutionnel et constitutionnel en phase avec les exigences humaines, en phase avec le monde de notre siècle.

Ainsi, le peuple de France aura rompu d’avec un système, où les élus du peuple ne sont plus en mesure de répondre aux attentes les plus légitimes du peuple – où cette faillite totale, dans un monde de modernité, est un outrage fait au travail et au génie de l’homme, comme aux leçons de son histoire.

De cette situation s’impose un questionnement :

Dans ce drame qui annihile l’œuvre léguée par les générations laborieuses – prive de perspectives lisibles celles en devenir ; faut-il y voir une conspiration contre les peuples ? Un complot contre le progrès social ?
En première analyse la réponse est oui. En dernière analyse la réponse est non (thèse – antithèse- synthèse).

Oui ; au regard des causes et des effets, car cette déliquescence généralisée est bien la résultante d’un fourvoiement des représentants du peuple, par incompétence, irresponsabilité ou effet de mode (à la recherche d’une 3éme voie, après l’implosion du bloc de l’Est) voir les pages ci-après.

En vérité cette crise découle d’un système sur sa fin, aussi bien aux Etats-Unis que dans l’ensemble des pays de l’Union européenne.
L’inaptitude à coller aux exigences de ce brusque mouvement de l’histoire, résulte de l’incapacité des régimes de partis à se départir de leurs dogmes et à concevoir une idéologie humaniste.

La tentative de propulser, dans le XXIème siècle, un système démocratique sclérosé, par la seule globalisation des échanges, ne pouvait être qu’une illusoire compensation.
Le mirage fantasmagorique d’un mercantilisme globalisé était symptomatique d’une sclérose du régime des partis.

Cette sclérose est inhérente aux séquelles psychologiques liées aux expérimentations, dans la violence, des modèles sociaux idéologiques du XXème siècle, dont, au prolongement des luttes partisanes du 19ème siècle (orléanistes – légitimistes Bonapartistes – Républicains) les régimes de partis procèdent.

Au XXème siècle, les idéologies en affrontements violents, ont eu pour effet de formater les mentalités, de conditionner les opinions, et de cimenter des clivages sans objet dans le monde actuel. L’occident doit entrer lucide et majeur dans notre siècle. Il doit se libérer des dogmes passéistes.

Ces idéologies en compétitions violentes, ont annihilés la vertu dont cependant seuls les hommes peuvent disposer.

Ainsi, en dernière analyse, le non tend à s’imposer. En effet, en dehors des révolutions intelligentes ou violentes, l’examen de l’histoire de l’humanité révèle qu’aucun régime dans aucun pays ne fut en mesure de s’affranchir d’un système corrompu ou frappé de caducité ; par conséquent, aucun ne fut en mesure d’accomplir sa propre mutation. Cette tâche incombe donc au peuple souverain.

Tel est la synthèse, plaidant en faveur du NON.
Toutefois, du point de vu philosophique, considérant les systèmes de partis telle que la « donne » du XXIème siècle les identifie : c’est-à-dire des régimes pseudo-démocratiques où les individus sont instrumentalisés, manipulés, divisés. Considérant les dramatiques impacts socio-économiques, partout où l’application de la théorie pseudo-rationnelle de la globalisation non régulée fut mis en œuvre. Ne convient-il pas dans ces conditions de classer cette théorie sophiste dans la catégorie de la théorie du complot ?
Peut-être, complot par ignorance, pour ce qui est de la majorité des représentants du peuple : mais l’ignorance du candidat faisant campagne, ne le rend-elle pas coupable ? N’est-il pas coupable de ne pas chercher à comprendre ce qu’il ignore et qu’il prône ? N’est-il pas, dans le système du régime des partis, l’instrument de l’instrumentalisation de l’électeur ?

A contrario, pour ceux, n’ignorant pas les conséquences anti-économiques et anti-sociales de la pseudo-rationalité de la globalisation non régulée ; n’y a-il pas collusion de principes avec les initiateurs du complot ? En l’occurrence, avec les lobbyismes des puissances financières, lesquelles spéculent et capitalisent ex-nihilo, c’est-à-dire, au mépris de l’économie réelle. N’y a-t-il pas collusion de principes avec les lobbyismes des forces du marché mondial ? Lesquels réalisent des plus-values colossales, à partir des mécanismes de mise en concurrence déloyale, compte tenu de l’importance des dysharmonies des niveaux de la protection sociale, des coûts du travail, des valeurs monétaires, et par là, des productions de biens.
Cette déloyauté concurrentiel de l’importance des dysharmonies des niveaux de protection sociale, des coûts du travail, des valeurs monétaires, et pas là, des coûts de productions des biens de consommations importés.

En dernier examen, la faute cardinale est imputable au régime des partis : un système bouffon, ayant assuré la promotion et soutenu l’application de cette théorie pseudo- rationnelle de la globalisation non régulée, que la réalité des faits classe irrémédiablement dans la théorie du complot !

De cet examen ce qu’il convient préciser :

-L’état et la Démocratie-


Qu’est ce que l’état ? (*)

La société globale, la collectivité nationale, c’est l’État. L’État est l’organisation d’une communauté historique, la communauté est capable de prendre des décisions.
Une communauté capable de prendre des décisions, c’est l’organisation démocratique de l’État.

L’organisation démocratique de l’État, c’est l’expression de sa souveraineté, c’est l’affirmation de sa responsabilité, qui consiste à défendre les droits de la communauté dans le respect de la personne humaine.

L’État doit défendre la liberté et le droit institué par et pour la communauté, c’est en cela que l’État est ; c’est en cela que réside la justification de son existence.

L’État est l’ensemble organique des institutions d’une communauté historique. Il est organique par le fait que chaque institution est en synergie avec toutes les autres en vue de son propre fonctionnement.

L’État est l’organisation rationnelle et morale de la collectivité nationale. Il n’a pas été fait, au sens originel et conceptuel du terme, il est essentiellement devenu ; mais tout dans l’État a été fait et tout État a son origine dans l’action de certains hommes, de certains individus qui ont donné une conscience historique à l’État et organisé un appareil de puissance morale, culturelle et structurelle. C’est cette puissance qui a donné naissance à la conscience historique et métaphysique de l’État.

Dans le monde contemporain, tout problème politique de l’État et dans l’État est lié à des questions d’organisations techniques, économiques et sociales ; il est nécessaire de se demander si l’organisation de l’État est bien ou mal faite et permet de prendre des décisions raisonnables.
Dans ce monde du XXIème siècle en crise, rien ne serait plus redoutable pour la survie d’une communauté historique, que de croire un système politique bon, simplement parce qu’il bénéficie de la sanction du passé.
Comprise en ce sens, il est essentiel qu’une démocratie offre la possibilité de se débarrasser d’un système politique sans effusion de sang, lorsque le gouvernement de ce système politique n’est plus en mesure d’exercer ses droits et ses devoirs, mais aussi lorsque nous jugeons que la paralysie de l’État, inhérente à la décomposition du système politique est dangereuse pour la république et la survie de la communauté historique.

Tel était l’attitude que sous tendait la démocratie athénienne.

En résumé :

L’implosion de l’ex-bloc de l’Est, avait découlé du nihilisme démocratique ; caractéristique du système monolithique des régimes totalitaires. L’effondrement à l’Ouest, a découlé de la dérive carriériste du système de représentativité des régimes multipartistes, dont la caractéristique se singularise désormais par le sophisme et la démagogie à des fins bassement électorales.
Pour permettre d’identifier toutes les phrases causales du processus qui a conduit à cette irrémédiable dérive des partis politiques des pays d’Europe Occidentale, une longue enquête sociologique serait nécessaire.
Ici, un survol des causes les plus saillantes, aura la modeste ambition d’éclairer ou de confirmer le lecteur dans sa vision.
En considération de l’état avancé des processus déliquescents, de l’altération des systèmes sociopolitiques et socioéconomiques, le traitement de l’ensemble du sujet inhérent aux mécanismes régissant nos conditions, sera rédigé au passé.

Du constat de faillite des idéologies matérialistes
au survol historique des causes et des effets.

Il y a maintenant plus d’un demi-siècle, à la suite de deux guerres fratricides et d’un Holocauste, les six pays fondateurs de l’Europe communautaire : France – Allemagne (RFA) – Italie – Belgique – Luxembourg et Pays- Bas, faisaient partie, lors de la ratification du Traité de Rome, le 25 mars 1957, du club restreint des démocraties, alors qualifiées de modernes.
En ces régimes, l’expression et l’exercice démocratique étaient conditionnés et régis par le multipartisme.
Les forces en oppositions radicales avaient pour identifiants, les qualificatifs de partis de droite(s) et de partis de gauche (s).
La légitimité du régime des partis était fondée sur les choix de sociétés ; lesquels choix, étaient mis en confrontations par le biais de campagnes de propagandes alimentées par les références sociales des régimes de l’Est ( ?) et des Etats-Unis. L’arbitrage de ces confrontations se faisait par le jeu d’élections démocratiques.
Deux modèles sociaux étaient alors en compétition. A l’Est, propriété collective des moyens de productions – à l’Ouest, propriété privée des moyens de productions.
Tel était l’objet du débat idéologique politique et social dans les démocraties de l’Europe de l’Ouest.
Tels étaient les raisons fondamentales de l’existence et de l’organisation des régimes multipartistes de l’Europe des six, des neuf puis des douze.
Les extrêmes, de droite et de gauche, partisans de la dictature éclairée ( ?) se tenaient en embuscade, ou encore, par leurs transfuges, manœuvraient au sein des camps respectifs de la gauche ou de la droite.
De 1945 à l’implosion du collectivisme en 1990, en dehors de l’intermède avant-gardiste et visionnaire du Gaullisme « au dessus des partis : 1958-1969 » les antagonismes inconciliables nourrissaient tous les espoirs de domination d’un camp sur l’autre, et animaient avec exaltation et d’inévitables fanatismes, toutes les énergies militantes des forces en présence.
Ces idéologies contradictoires n’allaient pas sans entretenir une défiance catégorielle et sociale. Une préjudiciable désolidarisation de la communauté nationale s’en suivait. Cependant, malgré ces dissensions, l’amélioration de la condition des peuples (du point de vue global) ainsi que les progrès de tous ordres, étaient significatifs dans l’ensemble des pays de l’union européenne.

  • La droite « conservatrice et bourgeoise» avec les fruits de la croissance inhérente aux développements industriels, manufacturiers, mécaniques, technologiques, scientifiques et agronomiques, concédait sous la pression des revendications et en dépit de son idéologie, à des avancées sociales.
  • La gauche « libérale et sociale », spéculait sur la superposition des systèmes sociaux : par les disparités et les iniquités sociales qu’elle instillait par principe idéologique, entre secteurs privés et secteurs publiques, elle était en contradiction permanente, vis à vis de l’affirmation péremptoire de son éthique sociale et démocratique.

De plus, la caractéristique des forces syndicales en présence, était, d’un côté, d’être peu préoccupée de la légitimité des revendications sociales, et de l’autre, d’être marqué par le mépris de procéder à un analyse objective des réalités économiques. Les motivations d’ordres idéologiques étaient l’ultime but des camps respectifs. Ces aveuglements destructeurs, tant du point de vue social que structurel, sont à l’origine de la désaffection des citoyens vis-à-vis du syndicalisme.

Ainsi était la spécificité des régimes multipartistes de l’Europe de l’ouest. Cette caractéristique était historiquement liée aux conditions particulières de la géopolitique des 50 dernières années du XXèmesiècle : guerre froide – surarmements -course au nucléaire – compétition spatiale et productiviste effrénée entre les blocs est/ouest.
A l’actif des régimes politiques de l’Europe de l’ouest, soulignons le maintien des principes de l’expression et de l’exercice démocratique. Au passif, ces régimes multipartistes, par leurs oppositions radicales, furent davantage des démocraties d’apparence aux alternances partisanes.

Cette réalité factuelle, scindant les citoyens en pôles antagonistes a participé à l’enfermement de la pensée consensuelle et prospective. Parallèlement à ces mécanismes sociétaux, animés, comme déjà évoqué, par les contingences historiques du XXème siècle, les représentations nationales (législatif-exécutif) traditionnellement issues de notables et d’acteurs socioéconomiques, ont dérivées, pour des raisons identifiables, vers une représentation issue de carriéristes politiques.
Est née, de ces corporatismes politiques, une sorte d’aristocratie conciliaire structurellement et intellectuellement fermée.
De ce fait, ces castes politiciennes, ces aristocraties sectaires, obnubilées par l’objectif du plan de carrière, assorti des avantages et du prestige de la fonction, furent, à la suite de l’implosion du collectivisme, incapables d’appréhender les enjeux consécutifs à la nouvelle donne.
Les deux composantes de gauche (communistes et socialistes), déboussolées par cet important mouvement de l’histoire qui, d’un coup, les transmutaient en pensionnaires pour orphelinats aux idéologies défuntes, ne purent, de leurs sphères politiciennes, ni apercevoir, ni concevoir les mutations que la marche du temps offrait à l’occident et au reste du monde.
Les partis de droite, grisés, sidérés par cette gratification que représentait cet effondrement inopiné du camp adverse, se sont « royalement » assis sur les reliquats de leurs certitudes comme sur les impératifs de leurs mandats.
Ils n’ont pas été en mesure d’interpréter la donne, ni de voir les anachronismes que le système des partis, désormais revêtirait.

Ce contexte psychologique invalidant à conduit le carriérisme politique à l’indolence et à l’ineptie prospective. Spectateurs interdits, décontenancés …les intellectuels furent absents (?).
Ainsi, l’idéologie mercantile et spéculative de la globalisation des échanges marchands et des flux financiers avait libre cours.
La domination dictatoriale d’un capitalisme vainqueur par défaut, pouvait s’étendre sur le « village mondial » !
La théorie sophiste fondée sur l’équilibre économique par les seuls mécanismes des marchés, est une hérésie dont le substrat s’est constitué sur l’incompétence, l’irresponsabilité et l’apathie des représentants des peuples de l’union européenne.
L’hégémonie d’une globalisation dépourvue de critères de régulations a alors envahi le vide laissé par ces manquements.
Le royaume du nouveau fanatisme de la pensée unique était né. Les promoteurs de traités truffés d’articles scélérats allaient pouvoir s’imposer (Maastricht – Nice – Amsterdam et Lisbonne).
Cet hallucinant scénario procède d’un crash idéologique symptomatique des fins de régimes.
Avant de clore ce survol historique des causes et des effets, il importe de prendre dans ces données toute la mesure des impacts déstabilisants résultant des conséquentes délégations de pouvoirs attribuées aux institutions européennes.
Alors même que celles-ci étaient dotées de mandats imprécis, en porte-à-faux, tant du point de vue de la politique intérieure et commerciale de l’Europe, que de celui de la géopolitique de l’Europe, comment s’étonner que nombre de prérogatives fondamentales furent alors abandonnées au bon vouloir des puissances financières et marchandes.
Auréolés du magistère de la pensée unique, nos élus nationaux, de gauche comme de droite, se sont assis avec cynisme sur le Traité de Rome et sur nombres d’articles de lois, qu’ils ont tripatouillés, en passant au dessus d’un conseil constitutionnel dépourvu de moyen d’autosaisine.
Dans ce cumul de facteurs négatifs, en l’absence d’une chartre constitutionnelle, permettant de mener une politique rationnelle de l’Europe des nations, le parlement de Strasbourg, la commission de Bruxelles et la Banque Centrale Européenne, faisaient figure de miroir aux alouettes – de leurres.
Ainsi, selon le dessin infantiliste de l’idéologie mondialiste, concocté par l’O.M.C, le F.M.I et la banque mondiale, s’accomplissait la déconstruction des principes fondamentaux de l’Europe communautaire.
Avant de conclure cette brève chronologie analytique, il importe de bien considérer l’attitude irresponsable, ou si l’on préfère, l’absence de courage politique des élus aux assemblées régionales, nationales et européennes.
Dans ces hémicycles, l’absurde a eu plus de force de persuasion que la raison. Manifestement, lorsque l’on sait que cette théorie mondialiste du libre échange, portée par les agences lobbyistes et une poignée d’illuminés Anglos-Saxons, fut entérinée par tous les régimes politiques de l’Europe communautaire, la question ne se pose plus, quant à l’obsolescence du régime des partis.
Cette adhésion aux thèses lobbyistes s’est faite au mépris des données de l’expérience comme des règles économiques les plus élémentaires.
Ce sophisme économique, qui prétendait apporter à l’humanité paix et prospérité, en dépit des disparités sociales et des distorsions importantes, s’agissant des rapports de forces en termes de coûts de productions, ne pouvait que conduire à l’affaiblissement économique, puis à la ruine des pays membres de l’Europe et des Etats-Unis.

A titre de comparaison, les deux pays européens, non membres de l’union Européenne, la Turquie et la Norvège, connaissent le plein emploi, un pouvoir d’achat stable, une économie saine, et qui plus est, ces pays n’ont pas de dette extérieure !!
Ces erreurs dans la construction européenne, ont fait des élus du peuple, de véritables fossoyeurs de l’Europe. Les meilleurs sont de fait discrédités !
C’est ce conformisme – ce suivisme béat – cette uniformité dans la médiocrité intellectuelle – cette collusion sphères politiques / sphères syndicales, qui ont conditionné, manipulé, formaté et berné les électorats depuis plus d’un quart de siècle.
L’histoire retiendra que l’occident a sombré sous l’Ère du non-sens économique et de la parodie démocratique.
Elle retiendra aussi, qu’en dépit des leçons de l’histoire et des 60 années de paix entre les nations européennes, nos professionnels de la politique politicienne, ont réussis, dans un monde de modernité, à entrainer les peuples dans une crise gravissime. A l’opulence donnée à quelques-uns, ils ont réservés la précarité et la misère au plus grand nombre.
Cela fut fait, en dépit de pressantes mises en garde exprimées il y a plus de 20 ans par moult sommités de la société civile, en Europe et dans le monde, dont un Nobel d’économie français.
Ce forfait a été perpétré avec le soutien actif des grands médias, détenus par les puissances du grand capital.
Au regard des faits, indépendamment des collusions, du péculat organisé, des magouilles et des corruptions, ces conduites de la chose publique, mettant en péril la condition des peuples et la paix, sont des actes avérés de forfaiture.
Mais là encore, le raisonnement dialectique intervient (thèse – antithèse – synthèse).
En effet, en démocratie le peuple est souverain. Les élus du peuple reçoivent mandats pour accomplir la mission répondant aux attentes du peuple.
Le peuple leurs a confié mandats par les urnes.
Ainsi, selon les principes démocratiques, le peuple est pleinement responsable de ses choix – de ses erreurs. Il lui appartient désormais de considérer ses égarements et de prendre en main sa destinée!
Là encore, on ne peut que constater, dans les systèmes de partis, le considérable, l’important déficit démocratique.
En fait, depuis la fin des idéologies matérialistes du XXème siècle, il s’agit d’une ubuesque, d’une grotesque parodie de la démocratie.
Ces conduites foulant aux pieds les droits de l’homme et les principes démocratiques, sont responsables de la faillite morale et politique qui en résulte. LE RÉGIME DES PARTIS EST MORT.

Aux Etats-Unis comme dans tous les pays de l’Union Européenne,
ce chaos idéologique, à la faveur du crash économique et financier, ouvre un boulevard aux thèses rétrogrades et xénophobes prônées par les extrémismes de droite.

Dans ces conditions, dès lors, que les fondements moraux et sociaux de la république et de la démocratie, sont partout menacés ; faut-il tolérer que les écrits, les débats d’idées, soient censurés ? Faut-il accepter que la parole soit confisquée par le régime moribond des partis ?
Alors que l’inhumanisme, le sous-emploi, la précarité et la misère se répandent avec leurs cortèges de rancœurs, de violences et d’insécurités ; faut-il accepter que soit manipulé, exploité et dévoyé l’engagement individuel et collectif ?
Alors que le grand banditisme, les intégrismes et la drogue, mettent en péril les progrès et la paix dans le monde ; faut-il faire obstacle au devoir moral, au civisme ?
Alors que l’humanité du XXIème siècle est orpheline d’idéaux, qu’elle est privée de repère ; faut-il pour notre France qui a été bradée, pour notre Europe qui a été sabordée, ne pas proposer les concepts fondateurs de la réelle démocratie ?

Du constat de fin de régime à la pensée institutionnelle :

Les schémas conceptuels de cette refondation sociétale, procèdent de recherches et d’études entreprises depuis deux décennies par le Cercle d’Etudes et Propositions pour la France et l’Europe.
Ces concepts arrivent-ils à point nommé ? la réponse affirmative semble s’imposer ! D’autant que face au crash, face à la dette, face aux défis colossaux que vont devoir relever les peuples d’Europe et de France, il faudra un big-bang, un changement d’échelle, une autre vision pour l’humanité.
Or, la pensée constitutive du C.E.P.F.E, clé de voûte de la refondation, propose de rassembler, dans le cadre d’institutions adaptées, l’ensemble des représentants issus de toutes les sphères socio-professionnelles exhaustivement constituées.
Ces mécanismes législatifs, n’autorisant pas l’exclusion des minorités par leurs représentations qualifiées,(interprofessionnelles) permettent aux acteurs du pays, selon les attributions de pouvoirs, données aux régions, à la nation et à l’Europe, de redéfinir, sur la base d’une saine économie de marchés, les politiques répondant aux attentes régionales, nationales et Européennes.
Les refondations et les orientations, économiques, financières, bancaires, fiscales et sociales, rendues possible par l’expression et l’exercice de la réelle démocratie, ouvrent la voie à l’application d’une politique rationnelle et responsable, s’agissant des domaines, comme , l’industrie, l’artisanat, l’agriculture, le commerce, etc …etc…
Les productions de richesses ainsi réalisées, apportent les moyens financiers à même de fixer de réels objectifs, s’agissant des domaines de la santé, de l’écologie, de la pédagogie, de la recherche, de l’université et du social.
Cette refondation sociopolitique se réalise dans le cadre d’un dessein européen réévalué et redynamisé, en tenant compte du monde tel qu’il est aujourd’hui. C’est-à-dire une Europe qui devra être dotée d’une charte permettant de donner un sens moral, social et économique à la nécessaire globalisation des échanges, avec pour critères, la régulation des marchés financiers et marchands.
Cette émancipation citoyenne, ouvrant la voie, pour une gestion éthique et responsable de la chose publique, constitue le segment indispensable au renouveau national et européen.
Ce projet alternatif de société, édifié sur la base des réalités structurelles, et tenant compte des exigences sociales, a pour principe de causalité, d’atteindre, collectivement, pour le terme immédiat, et en continu, au consensus pour une convergence des intérêts, disputés, discutés et compris, dans le respect des différenciations sociales inhérentes aux choix et aux aptitudes.
Par ailleurs, les mécanismes graduels de l’expression et de l’exercice de la réelle démocratie, de bas en haut : Régions – Nation – Europe – permettent, outre la libération des peuples de la tutelle sclérosante des partis, de donner les moyens à la force institutionnelle et à l’expression démocratique de domestiquer le capitalisme, qui doit, non pas asservir l’homme, mais le servir.
« Dans ce concept de représentativité, l’élu qui va servir, aura connu la situation et la condition de celui qu’il va servir – de même, l’ensemble des élus qui serviront devront s’entendre pour servir l’ensemble de leurs mandants ».
Ainsi se résume l’esprit qui a présidé à l’élaboration des mécanismes de fonctionnement de la réelle démocratie : une expression démocratique à même de s’exercer dans les assemblées régionales, nationales et européennes.
Tels sont les schémas constitutionnels pour une dynamique citoyenne, dont l’axe républicain est arrimé aux principes de la laïcité.
Tel est le fil conducteur qui a guidé les études et les propositions du C.E.P.F.E ; une synthèse qui procède d’une saisie globale des données historiques ; données, génératrices d’une pensée institutionnelle soutenue par la déontologie de la charte énoncée ci-dessous.

Charte

  • a) Le C.E.P.F.E n’est en quête, ni de gloire, ni de pouvoir, mais de solutions éthiques pour l’homme. Ses études et propositions sont non catégorielles, elles portent sur la société globale. Les concepts constitutionnels de refondation, sont élaborés sur la base des valeurs qui ont fondées nos communautés historiques d’occident.
  • b) Le C.E.P.F.E s’interdit et refuse tous jugements de valeur sur les hommes, il juge les systèmes et les faits contraires aux intérêts de la chose publique, contraires à l’équité fiscale et sociale. Il identifie les causes, dénonce les lois et les directives, portant atteinte à l’éthique humaniste (droit de l’homme) et à la déontologie démocratique.
  • c) Le C.E.P.F.E entend, par l’exercice de la réelle démocratie, (théorie des quanta) donner le pouvoir au peuple souverain : telle est la finalité et l’esprit de la révolution des intelligences.
  • d) L’une des pierres angulaires de l’édifice institutionnel du C.E.P.F.E réside dans la constitution de conseils régionaux. Leur raison d’être est d’assurer la création et l’organisation de l’ensemble des sphères socio professionnelles. De ces sphères, par l’élection, sortiront les représentants, collégialement élus, pour siéger aux assemblées régionales, nationales et européennes.
  • e) Les concepts de ces représentations qualifiées, aux mandats renouvelables une seule fois, moins 1/3, ne permettent ni l’exclusion des minorités, ni le carriérisme politique, par conséquent, rend sans objet la démagogie et le sophisme électoral.
  • f) Le C.E.P.F.E s’interdit et refuse toutes propositions non soutenues par l’analyse scientifique et les données de l’expérience.
  • g) Tel est l’esprit de l’engagement intellectuel du C.E.P.F.E. Tels sont les objectifs qu’il s’est assigné. Dès lors, que seront mis en mouvement, les mécanismes des concepts sociétaux de la réelle démocratie, le Cercle d’Etudes et Propositions pour la France et l’Europe, décidera de l’opportunité de son auto-dissolution.

telle est sa charte

EN ÉPILOGUE à sa charte, le C.E.P.F.E. tient à remercier tout ceux, qui, par leurs contributions et leurs apports, ont permis la genèse d’une prise de conscience, et par là, de s’engager dans un nécessaire investissement intellectuel. C’est par l’accession à la compréhension des sciences économiques et sociales qu’il a été possible de concevoir les schémas refondateurs.
Ainsi, c’est au nom de tous les membres du C.E.P.F.E. et au nom de celui qui tient la plume, que sont adressés les remerciements. Ils s’adressent tout particulièrement, au Général Jacques de ZÉLICOURT ; à son ami Saint Cyrien, Hubert de BEAUFORT ; à Monsieur le professeur et chercheur Maurice ALLAIS, Prix Nobel de Sciences économiques, à qui je dois, outre ses inestimables apports et enseignements, l’honneur d’avoir été sollicité pour une participation à son épée d’académicien et, le 19 Octobre 1993, d’avoir été invité à la cérémonie de remise de son épée, au grand Amphithéâtre de la Sorbonne.
Remerciements aussi, pour les contributions de Hubert BOUCHET, du Conseil économique et social.
Par ailleurs, comment ne pas faire référence à Raymond ARON ! En vérité, c’est grâce à sa plume d’exception, à la richesse et à l’éminence de son œuvre, qu’il me fut donné de commercer avec les grands esprits, qui ont animés le débat au fil des siècles.
Autant d’apports nécessaires à la construction mentale de l’homme, autant d’enseignements à la disposition de l’Humanité, qui d’Aristote à nos jours, en passant entre autres, par Auguste COMTE, Alexis de TOCQUEVILLE, Vilfredo PARETO, HOBBES, Jean Jacques ROUSSEAU, Emile DURKHEIM, Karl MARX, SPINOZA, Max WEBER et le grand MONTESQUIEU, ont constitués le substrat intellectuel nécessaire à la pensée institutionnelle et à la conceptualisation d’une voie humaniste pour le XXIème siècle.
Enfin, comment ne pas souligner et remercier les auteurs des chapitres scientifiques qui figurent dans l’annexe à la plateforme du C.E.P.F.E.
Ces chapitres sont l’œuvre de Jean Claude DUPLESSY et de Pierre MOREL, le 1er, géochimiste, directeur du laboratoire mixte et du CEA de GIF SUR YVETTE, est une sommité dont les recherches en paléoclimatologie font mondialement autorité.

Quant à Pierre MOREL, professeur à l’Université Pierre & Marie CURIE de Paris, il est le fondateur du laboratoire de météorologie dynamique (CNRS) et secrétaire du programme mondial de recherche sur le climat.
Ces chapitres permettent à celles et ceux qui se préoccupent du devenir des générations, de comprendre les principes de causalités concourant à la destruction des équilibres planétaires, et ceux qui permettent d’appréhender les moyens moralement et matériellement admissibles, pour la reconquête de ces équilibres.

Appel au sursaut :

La France est un chaos, l’Europe est en panne, le peuple de France est dans l’attente d’un projet, le schéma institutionnel existe, le peuple souverain est en mesure de réaliser par les urnes sa révolution, des intelligences ! , il peut la réaliser, sans heurt et sans violence, par un vote blanc massivement exprimé !
Aussi, pour soutenir ce mouvement de l’histoire, le Cercle d’Etudes et Propositions pour la France et l’Europe, fait appel à toutes les intelligences, il fait appel à tous ceux, qui, intellectuellement, moralement, matériellement et financièrement, veulent s’investir dans l’œuvre de refondation de la France, dans le cadre d’une Europe retrouvée.


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